J'avais une vingtaine d'années et mon père m'emmenait souvent dans l'usine de fabrique de cuir où il travaillait depuis de nombreuses années, pour que ma famille et moi nous ne manquions de rien. 20 mai 1984 : c'était à mon tour d'aller m'entretenir avec le chef en espérant décrocher du travail. L'endroit était très bruyant à cause des moteurs des différentes machines. L'odeur du cuir était répandue dans tout le bâtiment. Il y avait au moins une cinquantaine d'ouvriers vêtus de blouses de travail. Dans un coin, des femmes surveillaient qu'il n'y ait aucune imperfection sur le cuir, alors qu'à l'opposé se trouvait un petit groupe d'hommes qui devaient réparer les machines, et au milieu de l'usine se trouvaient les ouvrières qui découpaient les pièces de cuir. A l'époque où cet établissement fonctionnait, il faisait vivre de nombreuses familles des alentours.

Fragment de passé

Mathilde

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Références

En paraison : fragment au présent, Isabelle S.  (En paraison)                                Carte d'un monde abandonné, Frédéric